Les Géants du Golfe n’ont pas fini de faire parler d’eux

Depuis quelques semaines, les compagnies du Golfe (Qatar, Emirates & Etihad) sont au cœur d’une polémique de « concurrence déloyale ». En effet certaines compagnies européennes et nord-américaines les accusent d’avoir touché des subventions de leurs Etats respectifs et sont intervenues auprès des autorités de leurs pays afin que ceux-ci prennent des mesures.

Petit rappel

Le sujet ébranle les médias et les réseaux sociaux depuis plusieurs semaines et nous avions évoqué la question dans des articles précédents. Ces compagnies du Golfe créées récemment en comparaison des dinosaures que peuvent être par exemple Air France ou bien United Airlines sont accusées par ces mêmes dinosaures de l’aviation commerciale de concurrence déloyale. Mais au-delà de cette « concurrence déloyale », il faut également voir les pertes enregistrées par les compagnies nord-américaines et européennes au profit des trois petits nouveaux du Golfe.

Prises de position

Depuis, les accusations et démentis fusent par communiqués interposés. Les compagnies du Golfe ont notamment accusé à leur tour les Air France et consorts d’avoir eux aussi touché des subventions pendant des décennies comme nous en parlions dans un article précédent. Mais alors que les compagnies nord-américaines continuent de faire bloc ensemble, il semble se dessiner une autre tendance en Europe. Le groupe IAG (propriétaire de British Airways, Iberia et la low-cost Vueling) avait annoncé le mois dernier avoir quitté l’AEA (Association of European Airlines) et c’est maintenant au tour de la compagnie allemande Airberlin de lui emboîter le pas.

Deux mouvements en Europe

On distingue cependant deux mouvements en Europe : un premier emmené par Air France-KLM et Lufthansa qui réclame à la Commission Européenne des mesures visant à établir des « règles du jeu équitables ». Les compagnies européennes ne pouvant faire face à l’essor des géants du Golfe qui, pour un prix souvent inférieur, proposent un service de meilleure qualité.

D’un autre côté on retrouve les compagnies telles que British Airways, Iberia, Vueling, Airberlin ou bien, vraisemblablement dans un avenir proche, Alitalia, qui dénoncent cette volonté « protectionniste ». Il faut cependant ajouter que toutes ces compagnies ont ouvert leur capital aux 3 compagnies du Golfe.

Ecrit par l'équipe de Vol-Retarde.fr