Vol AF007 dérouté pour respecter le quota d’heures du pilote
mardi 24 février 2015
Tout a commencé dimanche dernier lorsque les passagers embarquèrent à bord du vol AF007 assuré par un A380 d’Air France. Mais, en raison des conditions météorologiques à New-York, l’appareil a décollé avec un peu plus de 6 heures de retard de JFK. A environ 40 minutes de l’arrivée, le Commandant de Bord a décidé de se dérouter sur l’aéroport de Manchester afin d’éviter de dépasser son quota d’heures de vol.
Un enchaînement d’évènements malencontreux
La compagnie a expliqué que tout s’était joué « à quelques minutes » car le temps de vol normal pour effectuer la liaison transatlantique aurait amplement été suffisant pour ne pas dépasser ce quota. Mais les pilotes ayant été bloqués au sol pendant 6 heures avant le décollage, ils comptaient sur les courants en altitude pour rattraper le retard et ainsi pouvoir poser l’appareil à Roissy Charles de Gaule dans le temps imparti.
12 heures de retard pour ne pas dépasser le quota
Mais, malheureusement, cela n’a pas suffi et le commandant a donc pris la décision qui s’imposait : il a dérouté l’appareil vers Manchester à 40 minutes de l’arrivée. Les pilotes avaient 12h45 de service à l’atterrissage à Manchester. Il ne manquait aux pilotes qu’une vingtaine de minutes supplémentaires pour pouvoir poser l’appareil à Roissy CDG. D’après un porte-parole d’Air France, ne pas se soumettre à ce quota serait comme « de rouler à 180km/h sur l’autoroute ou bien en état d’ivresse ». Les conditions de travail des pilotes d’Air France sont, sur certains points, plus strictes que les normes européennes.
Les passagers finalement arrivés à CDG
Les passagers, après avoir subi un premier retard de 6 heures à JFK à New-York ont donc dû une nouvelle fois prendre leur mal en patience à Manchester. Air France a affrété en urgence deux A320 ainsi qu’un A318 afin de pouvoir acheminer les passagers de l’A380 aussi vite que possible. Cependant, cette attente aura duré presque 12 heures pour les plus malchanceux d’entre eux qui auront donc cumulé un retard total de près de 18 heures entre l’embarquement à JFK à bord du vol AF007 et l’atterrissage à Roissy CGD. Il faut pourtant souligner que le déroutement d’un appareil pour risque de fatigue demeure d’une extrême rareté.
Ecrit par l’équipe de Vol-Retarde.fr
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