Un médecin violemment sorti d'un avion United Airlines : que s'est-il vraiment passé ?

La semaine dernière, un médecin de 69 ans s'est vu refuser l'embarquement plutôt violemment alors qu'il était dans l'avion. 

Un cas de surbooking classique

Aux Etats-Unis, le surbooking est une pratique courante. Pour rappel, il s'agit de vendre plus de sièges que disponible pour remplir les avions au maximum, au cas où certains passagers ne se présenteraient pas (7 à 8% des passagers aux USA). En l'occurrence, la compagnie United Airlines l'a pratiqué 62 895 fois en 2016. Néanmoins, cette pratique est encadrée. S'il y a plus de passagers que de places disponibles, la compagnie aérienne propose une somme pour que des passagers acceptent de décaler leur voyage (1000 $ dans ce cas). Cette technique permet de régler plus de 94% des situations d'overbooking. Pour les 6% restants, la compagnie doit débarquer des passagers choisis au hasard par United Airlines.

Une mésentente provoque l'intervention de la police

La compagnie en était donc réduite à désigner au hasard les passagers devant sortir de l'avion. Ainsi, M. Mao, docteur de 69 ans d'origine asiatique, fut prié de quitter l'aéronef. Ce dernier s'est plaint d'être victime de discrimination et a par conséquent refusé de quitter l'appareil. L'équipage a donc contacté la police, qui a alors évacué le passager à sa façon (vidéo ci-dessous).

Des conséquences désastreuses

Le net s'est enflammé, les vidéos ont été partagés des milliers de fois. Le cours de la bourse a aussi chuté le lendemain de l'incident : 68,65 $US contre 71,50 $US la veille, soit une perte de valeur de 900 millions de dollars américains ! Face à cette crise, la compagnie a timidement réagi : « Après que notre équipe a cherché des volontaires, un des passagers a refusé de quitter l’appareil volontairement et la police a été appelée à la porte d’embarquement », décrit le porte-parole contacté par The Courier-Journal.

Les droits des passagers

Aux Etats-Unis comme en Europe, quand une compagnie pratique ce genre de stratégies commerciales, elle doit faire un premier appel de volontaires. Si une personne accepte, elle peut se voir offrir des contreparties : 1000 $ pour trois des passagers dans ce cas ou des bons d'achats, un surclassement, etc. Néanmoins, si la compagnie est obligée de faire sortir quelqu'un contre son gré comme dans ce cas, le Règlement (CE) n° 261/2004 du 11 février 2004 prévoit une indemnisation allant jusqu'à 600 € en plus du réacheminement. Il est néanmoins difficile de se faire indemniser, dû à la réticence des compagnies aériennes. C'est pourquoi Vol-retardé.fr prend en charge les demandes d'indemnisation et effectue les démarches, jusqu'au tribunal s'il le faut.

En savoir plus sur les droits des passagers

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