Vols retardés : Low costs ou compagnies régulières, même combat
jeudi 6 décembre 2018
Que vous voliez avec une compagnie low cost ou avec une compagnie régulière, la probabilité que votre vol arrive à l’heure ne diffère guère.
Une récente étude menée par Vol-retardé.be révèle qu’il n’y a pas de différence significative entre le nombre de vols retardés chez les compagnies low cost et les compagnies régulières. Ce n’est donc pas parce qu’on paie plus cher qu’on aura plus de chances d’arriver à temps. Par exemple, 70% des vols Brussels Airlines sont arrivés à temps contre 71% des vols chez easyJet en 2018. Il existe, cependant, des différences majeures quant à la ponctualité entre les différentes compagnies low cost.
Vueling, la mauvaise élève
Si on regarde de plus près les performances des low costs en 2018 (pour la période de janvier à octobre), on remarque que la compagnie franco-néerlandaise, Transavia, est la plus ponctuelle alors que l’espagnole Vueling fait figure de moins bonne élève.
Sur les 527 367 vols opérés par Vueling, seulement 69% de ses vols ont atterri à temps contre près de 80% des vols chez Transavia. Malgré les multiples grèves que Ryanair a récemment connues, la compagnie irlandaise a accumulé moins de vols retardés que ses concurrentes, easyJet et Vueling. A vrai dire, Ryanair reste dans la moyenne quant aux vols retardés avec quasiment 75% de vols à l’heure. Wizzair sort son épingle du jeu avec un peu plus de 20% de vols ayant eu un retard de 15 minutes ou plus à l’arrivée. Elle chapeaute donc de peu Transavia.
Un été difficile
Cette année, ce sont à nouveau les mois de juin et de juillet qui ont connu le plus de retards. Comme l’affirme Kevin Lamers, directeur de la communication chez Vol-retardé.be, « la période estivale est tristement célèbre pour ses vols retardés ou annulés ».
Il explique que les principales causes de ces retards sont d’ordre logistique, météorologique ainsi que social (rappelons toutes les grèves que le secteur aérien a connues cette année).
Au cours du mois de juin, pire mois pour Vueling, plus d’un vol sur 3 a connu un retard d’au moins 15 minutes. Le porte-parole de Vol-retardé.be explique que « les low-costs opèrent avec des horaires de vol extrêmement serrés ce qui permet de rentabiliser au maximum l’utilisation des appareils. Ainsi, dès qu’un vol connait le moindre problème, ce retard se répercutera rapidement sur l’ensemble des autres vols ».
Toutefois, en cas d’un retard de minimum 3 heures, les passagers ont le droit de réclamer une compensation financière (hormis circonstances extraordinaires). Cette indemnité varie entre 250 € et 600 € en fonction de la distance parcourue. Selon les pays, le délai pour réclamer cette indemnité sera entre 1 an et 6 ans.
De plus, les passagers se verront offrir un accès à deux appels téléphoniques, un accès à leurs emails, des rafraîchissements et un repas ainsi qu’une nuitée à l’hôtel si nécessaire.
Des délais de réclamation pas toujours respectés
Vueling, une nouvelle fois mauvaise élève. Depuis quelques jours, il est indiqué sur son site qu’une compensation ne peut être réclamée que dans un délai de 21 jours suivant le vol. Interrogé à ce sujet, Kevin Lamers répond que cette pratique est illégale. Certes, les délais varient d’un pays à l’autre. Cependant, les passagers ont au moins un an pour pouvoir réclamer une indemnité. En France, le délai est fixé à 5 ans tandis qu’en Belgique, il est d’un an.
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